Les évêques du Tchad se sont réunis en session ordinaire du 12 au 19 avril à N’Djamena pour échanger sur la vie de l’Eglise et de la société. L’occasion était pour les prélats d’évoquer la question de la Diya ressortie dans les résolutions du forum national inclusif.

Abordant le Forum national  inclusif, la conférence épiscopale du Tchad constate que cette rencontre n’a pas reçu l’adhésion de l’ensemble des Tchadiens. Parlant de la Diya, selon les évêques, il s’agit d’une pratique qui se révèle être contraire à la volonté des Tchadiens exprimée dans la Constitution de 1996.

« La pratique de la Diya divise les Tchadiens, compromet la paix sociale et les efforts faits pour restaurer l’Etat de droit, et ruine l’économie des communautés », observe Abbé Yves Allaghomi, secrétaire générale de la conférence épiscopale du Tchad. Les évêques demandent aux autorités compétentes que cette pratique ne soit pas imposée à une communauté où elle n’est pas   de tradition et même dans les communautés où elle est reconnue, que son application soit très encadrée.

« Nous leur demandons aussi de restaurer l’autorité judiciaire et de dissoudre les accords inter-communautaires pris pour l’application de la Diya car cette pratique développe des rancœurs inter-communautaires » relèvent les évêques du Tchad par la voix de l’Abbé Yves Allaghomi.