Un point de presse conjoint de l’inspecteur général d’Etat Senoussi Mahamat Ali, son adjoint Issa Mahamat Abdelmahmoud et le le procureur de la République Mahamat Saleh Younous, a été fait ce matin au ministère de la justice et des droits humains. Il a été question au cours de ce point de presse, de présentater les activités réalisées et celles en cours de réalisation par l’inspection générale d’Etat

Soixante trois missions de contrôle ont été exécutées durant 2016 et 2017 par l’inspection générale d’Etat. Ces contrôles ont permis le recouvrement de 59 800 000 000 de Fcfa. Six autres missions de contrôle sont en cours aux ministères des finances, de l’aménagement du territoire, de la santé publique, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et des infrastructures.

Des missions ponctuelles à la CNPS, à l’ADAC, au PNSA, à la Centrale pharmaceutique d’achats,à l’hôpital de la renaissance, au ministère de la justice, auprès des projets et programmes du ministère de l’élevage et l’évaluation de tous les projets au Tchad, sont entamées, informe l’inspecteur général d’Etat Senoussi Mahamat Ali.

Il ressort de ces missions que les agents utilisent des techniques peu orthodoxes pour dilapider les deniers publics. Selon l’inspecteur général d’Etat adjoint Issa Mahamat Abdelmahmoud, les agents transforment les versement des contribuables, qui sont des recettes fiscales en recettes administratives pour masquer ainsi le détournement.

S’agissant de la mission diligentée à la direction générale de trésor, Senoussi Mahamat Ali indique que les personnes citées dans cette procédure qui se trouve actuellement en justice, ont essayé de manipuler certaines pièces pour mettre en mal les finances publiques.

Dans cette mission, 2 402 866 557 Fcfa étaient identifiés comme des manipulations frauduleuses dont 1 458 054 647 Fcfa, font l’objet d’un détournement effectif, souligne l’inspecteur général d’Etat avant d’ajouter que l’inspection générale d’Etat a le mandat de recouvrer intégralement les ressources volées de l’Etat.

Le procureur de la République Mahamat Saleh Younous précise que ces cas de détournement ne resteront pas impunis. “Nous avons dans le passé poursuivi des personnes pour détournement des deniers publics, corruption, blanchiment et autres indélicatesses. Ce qui ne fait pas l’efficacité de notre justice, c’est qu’on se contente seulement à vouloir punir la personne selon la sanction pénale. Or, la grande victime dans une telle cabale reste l’État tchadien. Il n’est pas permis qu’une personne détourne les biens de l’État,[…] et que cette personne ne soit inquiétée. Quant à la saisie de ces biens,le parquet ne faillira pas.”