Avec l’évolution du football et du contexte actuel de son environnement, le marché des transferts s’élargi de plus en plus. Les grands clubs forment certes, mais ils sont également très attentifs, et prospectent régulièrement les autres compétitions pour attirer les joueurs talentueux. L’Afrique était un grand réservoir où se ravitaillaient les clubs Européens en jeunes talentueux. Mais ces dernières années, ceux-ci se font rares dans les grands championnats.

D’abord, cela s’explique par le fait que l’environnement du Football à beaucoup changé et les grands clubs préfèrent investir juste tout près que d’aller plus loin pour rechercher les talents. Selon une analyse approfondie de Bwin, deux-tiers des joueurs contractés par les clubs de la Série A venaient d’équipe Italienne. Pour les clubs de la Premier League seulement la moitié des joueurs étaient issus d’équipes Anglaises. Et dans ces différents championnats le reste des joueurs proviennent d’autres horizons d’Europe.

Si chaque club a ses préférences en matière de talents, l’aspect financier aussi est important dans la mesure où, il est par exemple moins couteux à l’AS Monaco de faire progresser les jeunes pousses de son centre de formation, qui est parmi les meilleures en France. Comme ce fut le cas de plusieurs jeunes, notamment le jeune Franco-Tchadien Kevin N’Doram, le fils de l’ancien attaquant du FC Nantes (Japhet N’Doram, surnommé le sorcier de la Beaujoire, il marqua le 2000e but du FC Nantes en ligue1 sur penalty contre le LOSC, avant d’être sacré champion de France avec les canaris en 1995 un an avant la naissance de Kevin).

En effet, ce jeune milieu de terrain de 21 ans est un pur produit de l’AS Monaco son club formateur avec qui il est sacré champion de France des “U19” en 2013. Il signe d’ailleurs son premier contrat pro en juin 2015 puis il réalise ses débuts en Ligue 1 le 20 août 2016, avec une victoire à l’extérieur (1-0) contre l’ancien club de son père, le FC Nantes. Avec huit matches et un but avec l’ASM en 2016, le jeune Kevin continu sa progression très souvent en assistant aux exploits de son équipe depuis le banc de touche. Il compte deux sélections avec l’équipe de France Espoir en 2017.

Quelque part, il est donc plus avantageux pour le club de miser sur la très prochaine explosion de son joueur formé comme le cas de Mbappé pour Monaco ou Alexandre Lacazette pour l’OL, que d’investir sur un joueur de l’autre côté de la méditerranée. Surtout que les joueurs Africains sont souvent taxés du phénomène de l’éclosion tardive comme le cas Didier Drogba qui n’a connu le grand succès qu’au-delà de 25 ans, contrairement à Lionel Messi formé par le Barça qui, à cet âge totalise deux ballons d’or et deux ligues des champions, d’une longue série de titre collectifs et individuels. Il faut aussi souligner que les joueurs Africains du talent de Drogba, Eto’o et autres se font de plus en plus rares.

Les compétitions gagnent en popularité et avec l’évolution de la ligue turque qui est à la hauteur du nombre de joueurs supplémentaires partis dans les cinq dernières saisons pour les cinq grands championnats Européen. Ils sont 25 de plus qu’au cours des cinq années précédentes. La Belgique n’est pas loin derrière, ce qui souligne la croissance de l’équipe de vedettes nationales. Mais la véritable usine à talents est le Portugal qui fournit pratiquement autant de joueurs en Europe que la Belgique et la Turquie réunies.