Les occupants dits «anarchiques» de Harangadji, un quartier nouvellement entré dans le périmètre urbain au 8ème arrondissement de N’Djaména seront déguerpis courant cette semaine, informe une source proche du ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat. Cette opération de déguerpissement vise à rétrocéder les parcelles aux attributaires légaux de l’Etat, dont les noms sont affichés sur la liste du procès-verbal n°001/PR/PM/MATUH/SG/CATZU/2015 du 10 novembre 2015 apprend-on.

Un agent du département en charge de l’urbanisme explique que, les occupants actuels du site ont pour la plupart acheté les parcelles avec les «Boulamas». Or, selon ce dernier, le gouvernement a interdit la vente des terrains par les Boulamas. Un autre, renseigne que, le ministère a déjà tout apprêté pour chasser les occupants actuels de ce quartier. Une source confie que, certains occupants de ce site ont falsifié des faux arrêtés pour justifier leur occupation.

Le directeur des Cadastres M. Ousmane Dilo, contacté par téléphone confirme que, les occupants «anarchiques» de Harangadji seront effectivement délogés au cours de cette semaine. Selon lui, il n’est pas normal que les attributaires légaux de l’Etat attendent de verser de l’argent à l’Etat, d’autres citoyens occupent des terrains anarchiquement.  Toutefois, il reconnait que, le problème foncier au Tchad constitue un défi majeur auquel l’Etat fait face. «Aujourd’hui, sur la base du régime foncier tchadien, tout citoyen, quelle que soit sa catégorie professionnelle peut être attributaire de terrain. Mais les citoyens évitent la procédure légale et cherchent à acheter les terrains avec les Boulamans», déplore-t-il.

Le directeur du cadastre explique que, la procédure d’attribution commence par le dépôt d’une demande d’attribution, adressée au président de la CATZU, à travers une fiche préétablie que le demandeur doit remplir et signer.