Tôt dans la matinée de ce lundi 21 août 2017, les habitants de N’Djamena ont été surpris par une forte mobilisation des forces de l’ordre et de sécurité dans les différents carrefours de la capitale afin de procéder au contrôle des engins à deux roues. Contrairement aux précédents contrôles, les équipes mobilisées dans certains ronds-points sont constitués, en plus des éléments de Brigade de la Circulation Routière (BCR), de ceux de la Gendarmerie nationale, de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT) et même de l’Armée nationale tchadienne (ANT).

Tout porte à croire que le temps de grâce accordé aux propriétaires d’engins à deux roues qui devrait prendre fin depuis 15 juillet 2017 a pris effet. C’est depuis quelques jours que, le contrôle des pièces des engins (carte grise, fiche technique, assurance) et les casques s’intensifie à N’Djaména.

«On contrôle les pièces des motos devant vous ! », lance un conducteur de moto qui fait un sens contraire aux autres conducteurs qui quittent l’avenue Jacques Nadingar vers l’avenue Mobutu. Sur les champs, certains conducteurs ont dévié leur trajectoire. C’est la panique. «Quand j’ai appris que les contrôles vont reprendre, je suis allé sortir mon vieux casque que j’ai abandonné, il y a plusieurs mois pour ne pas être dérangé par les policiers. Tout de même, ils m’ont arrêté pour défaut d’assurance» explique conducteur de moto.

«Ce n’est pas une nouveauté. Depuis toujours la police contrôle les pièces des engins. Alors, je ne vois pas pourquoi les gens trouvent çà étrange.», fait remarquer Ahmat. Si le contrôle des pièces n’est pas une surprise pour les uns, c’en est vraiment une pour les autres. C’est le cas de ce clandoman tombé dans les mailles de la police ce matin : «Depuis le début de cette année, lorsque j’ai appris que la taxe de circulation est supprimée, je roule sans les pièces de ma moto. Je ne sais pas où est-ce que je les ai jetées. Aujourd’hui, je suis surpris d’être arrêté pour défaut de pièces et casques.», raconte-t-il.

Au rond-point de Chagoua, des motos arrêtées pour défaut de pièces sont rangées sous le viaduc. Une partie est soigneusement rangée sur une automobile pour être convoyée à la fourrière située en face du stade de Paris-Congo, dans le 6ème arrondissement. Là, une foule nombreuse venue dans le but de récupérer son engin a pris d’assaut la devanture de la Commission de la police.

Pour entrer en possession de son engin, le propriétaire est sommé de payer une amende forfaitaire de 12.500 FCFA après avoir présenté sa pièce d’identité ainsi que les pièces de la moto. Certains ont du mal à repérer leur moto. Voilà pourquoi, en toute circonstance, tout conducteur doit être en règle.