En quête perpétuelle de joindre les deux bouts en cette période de vacances et surtout dans le souci de préparer la rentrée académique prochaine, des jeunes se lancent dans plusieurs activités commerciales. À l’exemple de ces jeunes, Solkem Gloria vend des tubercules de manioc à travers la ville N’Djamena.

Pareillement à d’autres jeunes filles qui exercent le même commerce qu’elle, Solkem Gloria, la vingtaine révolue s’est rendue en cette matinée dominicale du 06 août 2017 au bord du fleuve le Chari derrière le point à double voies. Munie d’une bassine et d’un couteau, la jeune fille se lance dans les négociations avec son fournisseur. Selon ce dernier, chaque tas de tubercules de manioc est vendu à 500 FCFA. Sans hésiter, la jeune Solkem s’approvisionne en quantité. Une quantité qu’elle pense écouler pendant la journée. Au bord du fleuve, elle prend le soin de débarrasser les tubercules de leurs saletés.

Après s’être approvisionnées, Solkem Aline et les autres jeunes commerçantes prennent le chemin du centre-ville où, une clientèle composée en grande partie de personnes âgées semble les attendre. Vendus en détail à 100FCFA, 200FCFA voire plus, les tubercules peuvent permettre aux vendeuses de réaliser des bénéficies entre 1 000 et 2 000 FCFA par jour.

Avec les bénéficies réalisées, les jeunes vendeuses comme Solkem Gloria, envisagent préparer leur prochaine rentrée scolaire, subvenir à leurs divers besoins et appuyer la famille dans certains cas.

Au vu des risques encourus (viol, escroquerie, enlèvement…) par les jeunes vendeuses, certaines parents sont réticents. Mais, rien ne semble arrêter ces filles qui cherchent à gagner dignement leur vie malgré les multiples dangers qu’elles affrontent quotidiennement.