À travers un point de presse fait ce 18 juin 2024, le collectif des avocats des 25 inculpés militants et sympathisants du PSF dénonce la procédure judiciaire de leurs clients. Ils estiment que leurs clients ont été privés de leurs droits à la défense.

De prime abord, le collectif des avocats des 25 inculpés militants et sympathisants du PSF souligne qu’à date du 28 février 2024, le bâtiment abritant le siège du Parti socialiste Sans Frontière (PSF) a fait l’objet d’attaque par les forces de défense et de sécurité. Suite à cette attaque, le Président dudit parti, en la personne de yaya Dillo Djerou Betchi avait trouvé la mort.

A cela, s’ajoutent des arrestations sans “base légale” de certains de ses proches et ses militants. Au total, 25 personnes ont été arrêtées et détenues jusqu’a présent, dans des endroits, pour certains, tenus secrets, jusqu’à une date récente, pour d’autres, très loin de leur famille.

” Il y a lieu de noter, qu’en phase d’enquête préliminaire, c’est-à-dire devant la police judiciaire, aucun des inculpés n’a été assisté par un avocat, ce qui est d’ailleurs, contraire aux dispositions de l’article 50 du code de procédure pénale. Que l’examen des procès-verbaux ayant conduit à la saisine des différents cabinets d’instruction, a été fait sans la présence des conseils. L’un des inculpés en la personne de Aboubacar Al- Touri est gardé dans les locaux de l’ANS. Et son audition même, il a fallu des tractations entre les organes en charge de l’instruction et de poursuites…” Explique l’un des avocats Allah – Ramadji Nanaye.

” De tout ce qui précède, il y a lieu, simplement, de dire que Sieur Mahamat Barkai et 24 autres ont été privés de leurs droits à la défense, à la présomption d’innocence, à un procès équitable, etc, affirmés avec vigueur et consacrés par les lois de la République et autres instruments à portée internationale. Nous considérons que cette procédure est nulle et de nuls effets et nous demandons subséquemment, la libération pure et simple des inculpés”, conclut-il.