Le paludisme constitue un problème majeur de santé publique au Tchad avec plus d’un million de cas, sur une population totale estimée à 12 millions d’habitants recensés en 2016.

Plus de 700.000 cas ont été confirmés dans les centres de santé, a déclaré lundi, 16 octobre, Dr Yangar Miandjingar, directeur général adjoint de la Maladie environnementale au ministère de la Santé publique. C’était à l’occasion du lancement de l’opération de collecte des données sur les indicateurs du paludisme au Tchad, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme.

Cette enquête est d’une portée nationale : elle couvrira toutes les vingt-trois régions du pays, à l’exception du Borkou et du Tibesti, les deux régions de l’extrême nord désertique où l’endémie est nulle. Elle est deuxième du genre après celle de 2010 et vise à mesurer les progrès accomplis dans la lutte contre le paludisme au cours des cinq dernières années et à avoir les données de base pour l’évaluation à mi-parcours de la stratégie 2014-2018.

“Les enquêteurs auront quarante-cinq jours pour estimer la prévalence du paludisme chez les enfants âgés de moins de cinq ans et les femmes enceintes, pour évaluer le niveau de connaissance et décrire les attitudes, ainsi que les pratiques en matière de prévention et de prise en charge du paludisme dans chaque communauté”, a précisé Dr Yangar Miandjingar.

Le paludisme représente en effet 35,2% des décès, 30,5% des hospitalisations et 30,5% des consultations médicales, selon les dernières données du ministère de la Santé. Plus de 43% des cas concernent les enfants de moins de cinq ans.
Avec Xinhua