Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Tchad se joint à lutte mondiale contre le VIH. Depuis deux ans, des activités sur le terrain ont permis de poursuivre les objectifs 90-90-90 et aussi la stratégie All In dans le cadre de l’inclusion des jeunes et des adolescents dans les domaines curatifs et préventifs contre le VIH.

Le HCR prend part également à plusieurs programmes du système des Nations Unies notamment le UN Care, a informé Dr Moialbaye Magloire Tampele, responsable médical au HCR. C’est dans ce cadre qu’une journée d’information sur le VIH-Sida et l’hépatite a été organisée le 30 novembre 2017 au siège du HCR, à l’attention des réfugiés et du personnel de l’organisme. A cette journée étaient aussi associées, à travers une vidéo-conférence, les différentes agences du HCR à travers le pays notamment, celles d’Iriba, de Baga Sola, de Koukou Angara, de Haraze Mangueigne, de Maro etc. C’était en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le 1er décembre.

Selon Eric Naïndouba, responsable communication à l’Association pour le marketing social au Tchad (AMASOT), actuellement au niveau mondial, environ 36 millions de personnes vivent avec le VIH Sida dont autour de 25 millions sont en Afrique. « Le gros problème du Sida, c’est en Afrique », précise-t-il. Cette situation est accentuée par le taux de mortalité lié au VIH. En effet, plus de 700 000 personnes vivant avec le VIH en Afrique meurent chaque année. En 2016, environ 1 800 000 personnes ont été infectées par le virus du Sida et plus de 70% d’entre elles vivent en Afrique. En termes de traitement seulement 19 millions sur les 36 millions de personnes infectées dans le monde sont sous ARV.

Au Tchad, l’étude prévalence effectuée en 2005 a relevé un taux de 3,3%. La dernière étude EDS (Enquête démographique et de santé) de 2014-2015 montre que la prévalence au niveau national s’établit à 1,6% avec un taux de 1,8 chez les femmes et 1,3 chez les hommes. A ce jour, 110 000 personnes vivent avec le VIH au Tchad. Entre 2015 et 2016, il y a eu 8 300 nouvelles infections pour 8 500 décès.  Aussi, 40% des personnes infectées sont sous ARV.

L’hépatite qui est une inflammation est du foie à plusieurs causes, entre autres : le virus, les médicaments, l’alcool, les substances toxiques etc. Dr Ali Mahamat Moussa, Point focal Hépatite au ministère de la santé publique a mis au cours de son intervention, l’accent sur les hépatites B et C. ces deux types d’hépatite se transmettent à travers le sang et ses dérivés comme les sécrétions génitales, la salive, la sueur, le lait maternel. « L’hépatite B a les mêmes similitudes de transmissions que le VIH. La transmission est très infectieuse que le Sida. Même une petite quantité de sang peut contenir beaucoup de virus », a précisé Dr Ali Mahamat Moussa.

Pour ce qui est des hépatites A et E, elles sont causées par le manque d’hygiène. Ces deux maladies évoluent rarement vers les formes chroniques ou la mortalité. Alors que les B et C peuvent provoquer des maladies chroniques comme le cancer, la cirrhose du foie. Sur le plan mondial, 2 milliards de personnes ont eu un contact avec le virus de l’hépatite B dont 400 millions sont des porteurs chroniques. Tout comme pour le sida, en ce qui concerne l’hépatite, l’Afrique constitue la zone rouge où la prévalence est très élevée.