Vingt-cinq millions d’avortements non sécurisés, c’est-à-dire 45% des avortements dans le monde ont été pratiqués chaque année entre 2010 et 2014. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiée jeudi, 28 septembre 2017.

En effet, on parle d’avortement non sécurisé « lorsqu’une interruption de grossesse est pratiquée soit par une personne qui n’a pas de compétences/d’informations nécessaires ou dans un environnement où les normes minimales médicales ne sont pas appliquées, ou les deux ».

« Lorsque les femmes et les filles ne peuvent pas avoir accès à des services de contraception et d’avortement sécurisé, cela entraîne des conséquences graves pour leur propre santé et celle de leur famille. Cela ne devrait pas être le ca », a déclaré dans un communiqué Dr Bela Ganatra, principal auteur de l’étude et chercheur au Département Santé reproductive et recherche de l’OMS.

Selon elle, malgré les récents progrès technologiques et en matière de bases factuelles, beaucoup trop d’avortements non sécurisés sont toujours pratiqués et un nombre trop important de femmes continue de souffrir et de mourir. Réalisée en collaboration avec l’Institut Guttmacher et publiée dans la revue médicale The Lancet, l’étude de l’OMS souligne que 97% de ces avortements non sécurisés ont été pratiqués en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

« Des efforts accrus s’imposent, en particulier dans les régions en développement, afin de garantir l’accès à la contraception et à l’avortement sécurisé », a souligné Dr Ganatra.

Afin de prévenir les grossesses non désirées et les avortements non sécurisés, l’OMS estime que les pays doivent élaborer des politiques d’appui et prendre des engagements financiers pour fournir une éducation sexuelle complète; un large éventail de méthodes contraceptives, y compris la contraception d’urgence; des conseils de planification familiale adéquats; et l’accès à l’avortement sécurisé et légal.

Avec Xnhua