Les journaux du Tchad reviennent une fois de plus sur la présidentielle de 2016 et la prétendue disparition des militaires lors du scrutin du 9 avril dernier.

« Présidentielle 2016, où sont passés les militaires en “mission commandée ?” » s’interroge le tri-mensuel Abba Garde. Pour ce journal, si l’enquête venait à prouver des disparitions et assassinats des militaires, la réélection du président Deby s’est faite sur des cadavres. Il poursuit par ailleurs que, cette enquête ouverte par le parquet n’est qu’un simple théâtre écrit par la France. N’Djamena Bi hebdo ajoute pour sa part que, « la sortie de la France demandant que la lumière soit faite sur la disparition des militaires pourrait ressembler à une manière détournée pour Paris d’exprimer sa désapprobation sur la manière dont les élections se sont déroulées au Tchad ».

Le quotidien Le Progrès quant à lui relève que, « la PJ réunit les éléments sur les cas des militaires déclarés sans trace ». Selon le progrès, une enquête sur les morts et disparitions est annoncée par le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena. « Alkhassim pourrait-il faire parler la grande muette ? » s’interroge pour sa part l’hebdomadaire Le Pays. Selon notre confrère, les autorités gagneraient en laissant l’enquête se poursuivre sans interférence et en tirer des conséquences qui s’imposent. Il poursuit par ailleurs que ce serait un premier pas vers l’apaisement dans un climat post-électoral encore en ébullition ou la parole s’est libérée.

« Que fera Deby de la victoire des initiés Royoumbaye et Nagoum ? » s’interroge à sa Une l’hebdomadaire Le Citoyen. Pour lui, sans suspens le Conseil constitutionnel entièrement acquis à la cause de Deby l’a proclamé vainqueur d’un scrutin qu’il n’a pas du tout remporté selon ses adversaires politiques. Il appuie ses propos par la caricature de Nagoum et Royoumbaye avec des décors des initiés et le président Deby en arrière-plan avec des chicottes et un tambour.