Durant la semaine qui vient de s’écouler, l’actualité au Tchad a été dominée par l’envoi des militaires au Niger et la « guerre » entre les hommes politiques du pays.

« Le Tchad gendarme jusqu’à quand ? », s’interroge à sa Une l’hebdomadaire Le Temps. Pour ce journal,  l’intervention de l’armée tchadienne a considérablement pesé sur la balance pour que le Tchad prenne la présidence de l’Union africaine. Mais, jusqu’à quand le Tchad doit jouer au gendarme quand les pays plus puissants que lui économiquement jouent au tir flac ? « Intervention du Tchad à l’extérieur, Deby en fait son business »,  répond l’hebdomadaire Le Visionnaire. « En n’ayant pas demandé l’avis des élus du peuple, ni fait une déclaration à la nation à ce sujet, il vient de prouver une fois de plus que, le Tchad est un royaume, dont lui seul peut tout décider », peut-on lire dans le journal.

« Deby et Yoro ont il signé un deal pour noyer Kebzabo ? », c’est l’interrogation du journal Abba Garde. Selon ce tri-mensuel, la popularité de M. Yorongar est partie en miettes et Idriss Deby, « malgré sa dictature, est devenue le chouchou des occidentaux ». Abba Garde poursuit que, selon des sources concordantes, la Chine aurait joué les bons offices pour rapprocher les deux hommes, surtout qu’ils ont un intérêt commun : empêcher Saleh Kebzabo à la magistrature suprême. « Yorongar Vs Kebzabo, une guéguerre de trop », estime  pour sa part le Visionnaire. Pour cet hebdomadaire, il s’agit d’une guéguerre qui ne date pas d’aujourd’hui et qui profite à leur adversaire commun, Idriss Deby Itno au pouvoir depuis 26 ans.

« Condamnation d’Hissène Habré, une leçon pour les chefs d’Etats africains », mentionne entre ses colonnes le tri-mensuel Abba Garde. Pour ce journal, le verdict du procès de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, est un signal fort envoyé à certains dictateurs qui régent encore sur certains pays d’Afrique. « Encore 7 mois de jugement de HH », titre à sa Une le quotidien Le Progrès dans sa parution du lundi 13 juin 2016. Selon Le Progrès, les avocats de l’ex dictateur tchadien ont interjeté appel. Le journal La Voix fait, pour sa part, le portrait des maîtres Jacqueline Moudeïna et Delphine Kemneloum Djiraïbé, deux avocates qui ont soutenu les victimes d’Hissène Habré jusqu’au verdict.