Réunis lors de leur dernière séance plénière de l’année, les députés tchadiens ont adopté, ce vendredi 30 décembre 2016, le projet de loi portant modification de la loi n°008 du 9 mai 2007 portant réglementation de l’exercice du droit de grève dans les services publics. Juste avant la clôture de la deuxième session ordinaire dite budgétaire de 2016, les députés ont entériné cette modification par 114 voix pour, 34 contre et 10 abstentions.

La majeure modification de cette loi est liée aux journées de grève. En effet, la nouvelle disposition de la loi stipule que, «après épuisement des procédures de conciliation, lorsque le conflit persiste, et à défaut d’autres voies de règlement éventuellement prévues par un accord ou convention des parties, les agents publics peuvent recourir à la grève dans les conditions fixées par la présente loi».

Et la modification d’ajouter, «toutefois, si le motif de la grève est le retard généralisé de paiement de salaires ou tout autre motif, seuls les salaires des journées prestées sont payés».

En cas de retard, les travailleurs peuvent toutefois, aller en grève de trois jours par mois.

Or la disposition d’avant disait que «les salaires des journées non prestées sont à la charge des syndicats sauf si le motif est le retard généralisé de paiement de salaires ou imputable à l’État».

La décision de modification de cette loi a été prise le jeudi 22 décembre 2016 en conseil ordinaire des ministres sous la présidence du Premier ministre Pahimi Padacke Albert.