Le président du SYNECS s’est prononcé ce 13 mars 2018 sur l’accord qu’aurait signé le gouvernement et le SYNECS pour la reprise des cours dans l’enseignement supérieur.  

C’était à l’occasion de la 3e assemblée générale de la plateforme revendicative tenue ce matin à la bourse du travail. Une assemblée qui a réuni des centaines de travailleurs, dont les enseignants et chercheurs du supérieur. D’après des informations diffusées dans certaines radios, un accord a été signé entre le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur et le gouvernement pour une reprise immédiate des cours dans les universités.

Le président du SYNECS, M Guirayo Jérémie ne reconnaît pas cet accord, car « ni le président national du SYNECS, ni le secrétaire général du SYNECS ont pris part à cette fameuse signature ». C’est le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Beyom Adrien Malo, celui de la fonction publique, Mahamat Moctar Ali et un représentant du SYNECS  qui ont signé cet accord dans l’après-midi du 12 mars 2018.

« La logique aurait voulu que si accord il y a, que le président national du SYNECS appose sa signature. Puisque d’un côté nous avons le gouvernement, de l’autre côté ce qui doit engager la vie des enseignants et chercheurs du supérieur c’est le président qui doit endosser toute cette responsabilité. Je décline ici cette responsabilité parce que moi je n’ai pas apposé ma signature sur cet accord-là. Donc je déclare cet accord caduc. Pour le bureau exécutif du SYNECS que je représente, cet accord est de nul effet. » Déclare M Guirayo Jérémie.

Le secrétaire général du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur de renchérir : « cet accord est un accord de lâche et de traitre. On ne peut pas concocter quelque chose et aller se cacher avec des individus et signer un accord. Cet accord n’est signé ni au ministère de l’Enseignement supérieur, ni au ministère des Finances, ni au ministère de la Fonction publique. »