Au deuxième jour de sa visite, la candidate du Front National à l’élection présidentielle française du 27 avril 2017 Marine Le Pen a eu un programme chargé. Visite aux militaires français de l’opération Barkhane, visite du parlement tchadien, une rencontre à huis clos avec la Première Dame du Tchad et une visite à l’hôpital de la mère et de l’enfant.

Son périple a commencé tôt ce matin du 22 mars 2017 avec les troupes de la force française Barkhane. Une visite non autorisée à la presse. Rien à retenir de cette visite si ce n’est sa déclaration de soutien à la lutte contre le terrorisme dans le sahel et de renforcer les troupes de Barkhane si le Tchad en fait la demande si elle est élue à l’Élysée, fait savoir son entourage.

Au palais de la démocratie, la candidate du Front National a été reçue par le président du parlement tchadien, M. Haroun Kabadi. Marine Le Pen a fait un discours devant les membres du bureau de l’Assemblée nationale en présence des présidents des groupes parlementaires. Discourt qu’elle appellera déclaration de N’Djamena. Selon Marine Le Pen « il faut finir avec l’hypocrisie et les postures intrusives. Presque soixante ans après les indépendances, la France, ni aucun autre pays extra africain, n’est légitime à donner des leçons et à attribuer bon ou mauvais points à un tel ou tel État africain. Il est plus que temps de se débarrasser de cette arrogance » indique la candidate du front national sous les acclamations des élus tchadiens. « Nous allons mettre fin aux deux points, deux mesures qui caractérise l’actuelle de la France et nous en tenir à une ligne claire : le respect de la souveraineté nationale » promet la Présidente du FN.

Pour Marine Le Pen la France doit redevenir un partenaire pour l’Afrique. Ce pourquoi elle promet que la France consacrera, avant la fin du prochain quinquennat 0,7% de sa richesse nationale à l’aide au développement. Elle dit consacrer un effort majeur spécifique, immédiat et de long terme aux cinq États du sahel. « La France soutiendra les initiatives prises par les Etats dans le cadre de leur organisation commune, le G5 Sahel. » Elle dit avoir pour priorité d’engager un dialogue franc et honnête avec les acteurs du conflit malien. Marine Le Pen de dire que « le respect des souverainetés nationales exige que la France s’adresse d’abord aux États africains, qu’il s’agisse de diplomatie ou d’aide au développement. La France en tant que puissance étrangère n’a pas à traiter directement avec telle ou telle organisation de la société en ignorant les autorités de l’État concerné. » Elle considère qu’en tant qu’outils au service de leur nation, les États africains doivent être les seuls maitres d’œuvre de l’aide au développement. Tout en travaillant avec les États au bénéfice de leurs populations, la France travaillera aussi directement avec eux pour leur propre renforcement.