La Commissaire de l’Union africaine (UA) aux affaires politiques, Minata Samaté-Cessouma, a exprimé le souhait de l’UA d’engager plus de jeunes dans les processus politiques lors d’une conférence de presse au siège de l’organisation.

“La jeunesse est l’avenir de nos pays”, a déclaré Mme Samaté-Cessouma, déplorant le manque d’opportunités pour les jeunes de s’engager dans la gouvernance et de participer aux processus politiques et à la prise de décisions sur le continent.

La Commissaire a indiqué que 65% de la population totale de l’Afrique était âgée de moins de 35 ans, d’où l’importance de donner la parole à ce groupe.

Selon elle, les récentes élections dans des pays comme le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Burkina Faso ont montré que les jeunes peuvent influencer de manière significative la politique lorsqu’ils ont la possibilité de s’organiser et d’exprimer leurs opinions.

Or, la jeunesse africaine est souvent vue comme une source d’instabilité. Le niveau élevé du chômage et de la pauvreté dont ils sont victimes les rendent vulnérables à l’exploitation par les acteurs politiques, regrette-t-elle.

En réponse au fait que des jeunes ont participé aux violences électorales dans certains pays d’Afrique, la Commissaire a souligné que “ce sont des jeunes malheureusement instrumentalisés par des partis politiques” et que ces partis ne doivent pas mobiliser les jeunes dans la violence.

Pour inverser la tendance à la régression de la participation des jeunes aux processus électoraux, Mme Samaté-Cessouma a proposé de modifier les lois fixant l’âge d’éligibilité pour soutenir les jeunes candidats.

“La participation des jeunes aux processus politiques est essentielle pour promouvoir une citoyenneté active et le renforcement de la culture démocratique”, a-t-elle expliqué.