“Depuis quelques jours, le gouvernement constate avec regret une dégradation forte inquiétante de la situation sécuritaire en territoire libyen avec un risque réel de débordement sur le territoire national.
La mise en déroute de DAECH en Libye grâce aux efforts conjugués des acteurs nationaux et internationaux a entraîné la dispersion des forces de cette organisation terroriste. Lors de leur débâcle, quelques groupes terroristes isolés ont convergé vers le sud de la Libye c’est-à-dire à la frontière nord de notre pays qui se trouve ainsi potentiellement exposé à une grave menace d’infiltration des mouvements terroristes.

Face au péril qui menace l’intégrité du territoire national, le gouvernement a décidé d’une part, de procéder à la fermeture de notre frontière terrestre avec la Libye, et d’autre part, de déclarer les régions frontalières de la Libye zones d’opération militaire. Ces décisions sont d’application immédiate. Par ces deux décisions, le gouvernement entend parer à toute éventualité susceptible de troubler la quiétude de nos populations dans ces régions et de menacer la paix à l’intérieur de nos frontières.

Des instructions fermes ont été données par ailleurs à toutes les autorités administratives et militaires des régions concernées afin de mettre en œuvre les décisions gouvernementales et faire échec à toute tentative d’infiltration du territoire national par des groupes terroristes.

Le gouvernement demeure attentif et rassure qu’il prendra d’autres mesures tant administratives qu’opérationnelles qui pourrait imposer l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain. L’opinion nationale sera tenue informer de l’évolution de cette situation qui doit susciter la vigilance de l’ensemble de nos populations.
Le gouvernement tient à mettre en garde tous ceux qui pourraient être tenté par une quelconque aventure sur la moindre parcelle de notre territoire national.”

Déclaration du premier ministre Pahimi Padacke Albert ce jeudi 5 janvier 2017 sur la fermeture de la frontière avec la Libye.