La fermeture des lycées et des universités à cause de la grève des syndicats qui paralyse le pays depuis un certain temps a conduit les élèves et étudiants à se lancer dans les jeux de hasard et loisirs de tout genre.

Ils sont des milliers et toutes catégories confondus à s’adonner activement à ces jeux de hasard appelé Pari-foot. Dés la première heure de la journée, ils prennent d’assaut les salles de ces jeux installés partout dans les différents arrondissements de la commune de N’Djaména. Programme des matchs de la journée, écritoire, un bout de papier, 300 FCFA (valeur unitaire d’un ticket), connexion internet pour d’autres sont là les outils indispensables pour jouer. Ils passent toute la journée à ne faire que cela.

Pendant que les autres attendent impatiemment les résultats des matchs affichés pour comparer leur ticket en vue d’un probable gain, les uns sont totalement concentrés sur leurs jeux préférés. À l’écart du groupe, Abakar la vingtaine révolue, déclare à vive voix qu’il a failli gagner 135 300 FCFA hier si ce n’était pas le match nul d’une équipe qu’il a mal pronostiquée.  Il relève qu’il a commencé à jouer, il y a de cela deux à trois mois. Ensuite, il  montre du doigt l’un  de ses camarades dans la salle qui est le doyen du jeu, on le surnomme le « consultant ».  Le doyen, la trentaine révolue est étudiant à l’université de Toukra. D’après ses explications, il a commencé à jouer, depuis presque deux ans. Pour lui, c’est impossible de manquer une journée de jeux. Conscient qu’il est devenu un accro du jeu, le Doyen avoue craindre que les autres jeunes ne finissent comme lui.

La commune de N’Djamena ne compte pas moins dix salles de pari foot, avec un nombre très considérable des parieurs. Un pari à risque, mais aussi une superbe distraction pour les jeunes en ce temps de vacance forcée.