En ce mois de mars qui a vu la célébration de la Journée internationale de la femme (JIF), votre site Tchadinfos donne la parole aux femmes tchadiennes pour s’exprimer sur leurs conditions de vie. Des ménagères en passant par les entrepreneures aux bureaucrates, beaucoup pensent que la femme tchadienne doit être plus impliquée dans la vie socio-politique et économique du pays.

Mme Fatimé Aldjineh Hamdane, actuellement directrice de la trésorerie à United Bank for Africa (UBA) Tchad affirme que «la femme tchadienne est sous représentée à tous les niveaux alors qu’elle représente aujourd’hui plus de 50% de la population. Une population qui est estimée actuellement entre 12 à 13 millions d’habitants.» « J’estime que les femmes doivent être impliquées à tous les niveaux, Il y a des efforts qui sont en train d’être faits mais moi je dirais que pour mieux résoudre les problèmes liés à la promotion féminine il faut impliquer davantage les femmes », explique-t-elle.

Célébrer la femme tous les jours

Pour Fatimé Aldjineh Hamdane, la femme doit être fêtée chaque jour parce qu’elle est mère, sœur et fille. « Aujourd’hui, moi je dirais que la femme est même plus forte que l’homme dans la gestion de la vie quotidienne. À mon avis, nous, les femmes indépendantes, nous manageons mieux que l’homme; c’est pour cela que la femme doit être donc célébrée toute une année et non seulement une journée.

Le leadership féminin

Aujourd’hui, il y a des femmes qui se battent mais il ne faut pas qu’elles se découragent, selon la directrice de la Trésorerie de UBA Tchad. Pour ce faire, elle conseille la motivation de soi car, les femmes peuvent apporter plus que ce qu’elles donnent aujourd’hui. ” Je vois mes sœurs promues à des postes de responsabilité, Je les vois s’impliquer dans les associations, dans la promotion effective de la femme et je dirais qu’elles peuvent faire plus que cela! Il faut qu’elles soient assez résilientes, persévérantes et ainsi, elles pourront impacter le futur de leurs enfants”.

Le secret de la réussite de Fatimé

« C’est le travail, je bosse beaucoup. Aujourd’hui, une femme peut être chef d’état, chef d’association, chef d’entreprise. Il y a des gens qui sont leaders dans le silence. Et moi, je m’évalue en voyant si j’ai d’impact ou si j’ai pu inspirer, du coup, j’ai de bonnes relations que ce soit dans le cadre familial ou professionnel », témoigne Fatimé Aldjineh Hamdane. Pour elle, le feedback est très important dans l’évaluation de soi. Dans tous les cas, « il faut donner toujours de l’importance à autrui, c’est à dire qu’il faut toujours demander des avis. On n’est pas tous maître de connaissance », ajoute Mme Fatimé.

” Un travail bien fait ne peut être que par un esprit équipe.” « C’est pour cela que je dis qu’on ne peut trouver des solutions aux problèmes des femmes qu’en les impliquant massivement puisque c’est elles-mêmes qui ressentent et qui savent mieux manager et trouver des solutions à leurs problèmes », indique-t-elle.