Un grand nombre de pays ont exprimé tôt samedi leurs préoccupations face à la tentative de coup d’Etat en Turquie, appelant le pays à éviter toute violence et à rétablir l’ordre démocratique.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé “au calme, à la non-violence et à la retenue”, soulignant que “l’ingérence militaire dans les affaires de n’importe quel Etat est inacceptable”.

“Il est crucial de rétablir le pouvoir civil et l’ordre constitutionnel rapidement et pacifiquement en accord avec les principes démocratiques”, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le président du Conseil européen Donald Tusk, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini ont appelé dans un communiqué conjoint au “retour rapide à l’ordre constitutionnel en Turquie”, pays qu’ils considèrent comme un “partenaire clé” de l’Union européenne.

Le président américain Barack Obama a appelé toutes les parties en Turquie à soutenir le gouvernement démocratiquement élu, à faire preuve de retenue et à éviter toute violence ou bain de sang.

M. Obama s’est entretenu de la situation avec le chef de la diplomatie américaine John Kerry qui, en visite à Moscou, a souligné que le Département d’Etat continuerait de se concentrer sur la sécurité des citoyens américains en Turquie. Ses services ont enjoint ces derniers à rester chez eux, à ne pas se rendre à l’ambassade des Etats-Unis à Ankara ou dans les consulats pendant le coup d’Etat.

Le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, s’est dit “très préoccupé par l’évolution des événements en Turquie”, ajoutant sur son compte Twitter que l’ambassade du Royaume-Uni à Ankara surveillait “étroitement” la situation.

La France a appelé à “éviter toute violence et à respecter l’ordre démocratique”. Le ministère des Affaires étrangères a ainsi dit suivre avec une vive préoccupation la situation en Turquie et incité les Français actuellement présents dans le pays à ne pas sortir de chez eux, a indiqué le porte-parole du ministère, Romain Nadal, dans une déclaration.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a dit être “profondément préoccupé par la crise en Turquie. La stabilité, la démocratie et la sécurité du peuple turc sont primordiales”. Le chef de la diplomatie iranienne a appelé sur son compte Twitter à la solidarité avec le peuple turc, disant que “l’unité et la prudence sont impératives”.

Dans un communiqué diffusé vendredi soir par les médias turcs, les putschistes avaient affirmé avoir pris le pouvoir dans le pays, mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré quelques heures plus tard que cette tentative de coup d’Etat avait échoué, appelant le peuple à descendre dans la rue pour protéger la démocratie.