Dans le lycée d’Atron à Gassi, dans le 7e arrondissement, le proviseur dudit établissement est accusé d’avoir détourné les téléphones des élèves saisis dans son établissement. L’affaire se trouve au niveau de la justice après une première tentative avortée de solution au niveau du commissariat de Sécurité Publique N° 16.

L’affaire remonte au mois de mars dernier, lors d’un devoir de classe. Les élèves de la classe de terminale D ont été surpris par leur proviseur accompagné de ses gros bras qui surgissent dans la salle pour une fouille inopinée. Selon les élèves, plus de 80 téléphones et une vingtaine de sacs scolaires ont été emportés par le proviseur et ses gardes du corps. « Le proviseur est entré avec quatre personnes à ses côtés. Ils ont ramassé 85 téléphones », nous rapporte Alladoumadji Félix l’un des élèves dudit lycée apparemment très mécontent.  Le proviseur a promis aux élèves qu’ils entreront en possession de leurs téléphones à la fin de l’année scolaire. « Ils nous ont promis de nous restituer après la fin de l’année scolaire, mais jusqu’à présent, ils ne veulent pas nous les restituer », rapporte Ndouba Mbairo, une des victimes.

Après les cours, les élèves se sont rendus dans son bureau pour réclamer leurs téléphones, mais  en vain. Selon les élèves, ils ont fait le pied de grue devant le bureau du proviseur. « Nous nous sommes présentés à plusieurs reprises devant son bureau pour réclamer nos téléphones, mais il nous dit tantôt, que tel surveillant n’est pas là, ou qu’il a oublié la clef à la maison », lâche Dangar Molengar, un autre élève de la même classe.

Selon les sources proches de l’établissement, le proviseur aurait fait main basse sur les téléphones.

En date du 4 août dernier, les élèves, après avoir attendu en vain, ont convoqué le proviseur au Commissariat de Sécurité Publique N° 16 pour rentrer dans leurs droits.

Devant le commissaire, l’accusé a d’abord présenté le règlement intérieur de son établissement qui interdit l’utilisation des téléphones par les élèves. Il n’aurait présenté que 8 téléphones et quelques sacs au commissariat, rapporte une source policière. Chose que les élèves n’ont pas acceptée. Ils décident de porter l’affaire à la justice. Car selon eux, il peut prendre un engagement au commissariat et ne pas rembourser, disent-ils.

L’accusé que nous avons contacté n’a pas nié les faits, mais estime que les élèves sont manipulés par des mains obscures. « Ce n’est pas 85 téléphones comme ils te disent, mais plutôt 53 que nous avons saisi. Actuellement, j’ai retrouvé 8 et quelques sacs donc je vais m’engager à rembourser même sur mon propre salaire », nous rapporte ce proviseur. Il ajoute par ailleurs que c’est un acte de rébellion que ces élèves posent. « Ils ne vont pas respecter les enseignants avec un tel comportement et je sais que c’est ma place que les gens veulent donc je vais chercher une affectation pour la leur laisser », relate-t-il. Affaire à suivre…

Eric Ngarlem Toldé