TRIPOLI, 17 septembre (Xinhua) — La transition politique en Libye est confrontée à de nombreux défis deux ans après la chute de Mouammar Kadhafi, a annoncé mardi le représentant spécial de l’ONU en Syrie, Tarek Mitri.

Dans son dernier briefing présenté tous les six mois au Conseil de sécurité, M. Mitri a détaillé les obstacles auxquels sont confrontées les autorités libyennes sur les plans interne et régional qui nuisent énormément au processus de transition politique actuellement en cours en Libye.

Dans les six pages de son rapport, M. Mitri a noté que les désaccords entre le gouvernement et les différentes forces politiques du Congrès national général avaient conduit à une polarisation du spectre politique et à un scepticisme généralisé à l’égard de la situation politique en Libye.

M. Mitri s’inquiète de la récente escalade de la violence entre les différents clans, des meurtres de membres des forces de sécurité, de juges et de journalistes, et estime que “les progrès en matière d’intégration des révolutionnaires dans la police et l’armée reste très limitée, tout comme leur intégration dans la société civile”.

“Il est plus clair aujourd’hui que les idées préconçues sur la transition politique ont des chances de décevoir, voire de mener à l’échec”, a-t-il averti.

Il a également souligné certaines mesures positives entreprises en Libye, notamment l’adoption par le Congrès national général d’une loi sur l’élection d’une assemblée chargée de rédiger la prochaine Constitution, ainsi que celles qui conduiront à une meilleure représentation des femmes et des minorités culturelles et ethniques à l’Assemblée nationale du pays.

M. Mitri a également insisté sur l’urgence d’un dialogue national pour désamorcer les tensions et assurer le respect du processus démocratique en Libye, avant de noter que les Nations Unies sont impliquées dans des activités de soutien à l’éducation nationale et de sensibilisation sur les affaires constitutionnelles, en se concentrant principalement sur le processus électoral, les droits de l’homme, la justice transitionnelle et l’Etat de droit.