YAOUNDE, 3 janvier (Xinhua) — En présence du coordonnateur Michel Am Nondokro Djotodia, ex-consul de la Centrafrique à Nyala au Soudan et ex-fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères à Bangui, les responsables de la rébellion Séléka sont réunis jeudi en fin de journée à Bria (Est) pour préparer leur participation aux négociations de paix prévus à Libreville au Gabon, a appris Xinhua.

« Nous sommes en réunion avec les officiers. Nous sommes en train de nous organiser pour le départ à Libreville », a déclaré le colonel Kader Kedegard, aide de camp du Nondokro Djotodia joint par Xinhua.

La concertation politico-militaire qui fait intervenir l’état- major de la coalition rebelle dirigé par le général Aubain Issa Issiaka à Bria, ville de l’Est de la République centrafricaine ( RCA) distante d’environ 600 km de la capitale Bangui, vise notamment à déterminer les modalités de participation de la rébellion au dialogue de Libreville auquel elle dit adhérer.

La composition de la délégation est quant à elle confiée à Eric Massi, porte-parole international de la rébellion à Paris en France, a confié le colonel Kedegard. « C’est Massi qui va organiser la composition de la commission de ceux qui vont partir (à Libreville, NDLR) », a-t-il justement indiqué.

Comme le gouvernement centrafricain dont le ministre de l’Administration du territoire, Jousé Binoua, joint jeudi matin, la coalition Séléka qui menace de renverser le pouvoir du président François Bozizé, ne confirme pas la date du 8 janvier annoncée par certaines sources pour l’ouverture des pourparlers de paix de Libreville.

« On ne nous a pas donné une date précise. On nous a parlé tantôt du 5, tantôt du 8 puis du 10 janvier. On attend demain ou le soir », a fait savoir l’aide de camp de Michel Am Nondokro Djotodia.

Dans le même temps, une mission militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale à laquelle la RCA appartient) conduite par le colonel gabonais Ben Agourou est annoncée à Bangui pour des rencontres en vue de ce processus initié par les dirigeants de la région pour préserver la RCA du chaos.

La même organisation a décidé de déployer sur le terrain une force de dissuasion estimée à 760 hommes pour faire respecter un cessez-le-feu prescrit aux protagonistes de la crise déclenchée le 10 décembre par la première attaque de Séléka qui, après une progression remarquable l’y ayant rapprochée, menace d’entrer à Bangui.