Une trentaine de combattants du groupe terroriste Boko Haram de la région nigérienne de Diffa (sud-est, proche du Nigeria) se sont rendus aux autorités, a-t-on appris de source officielle.

Selon le ministre nigérien de l’Intérieur, Bazoum Mohamed, qui a fait cette annonce mardi à Diffa, ces jeunes, au nombre de 31, pourront bénéficier d’une amnistie et suivront un programme de déradicalisation et un programme de réinsertion économique avant de regagner leurs familles.

Bazoum Mohamed se trouve depuis mardi dans la région de Diffa où il supervisera mercredi une grande opération de distribution de vivres au bénéfice des milliers de déplacés fuyant les attaques de la secte Boko Haram.

Un élu local a précisé à Xinhua que ces combattants se sont rendus avec armes et bagages.

Le 15 décembre dernier, une source sécuritaire avait annoncé la reddition d’un groupe de 13 éléments de Boko Haram aux Forces de défense et de sécurités (FDS) nigériennes, toujours à Diffa.

Ces ex-combattants de Boko Haram sont gardés sous haute surveillance sur un site à Diffa.

D’autre part, selon le correspondant régional de la radio privée nigérienne “Anfani”, ils sont plus d’une centaine à être sur le point de déposer les armes, et le processus serait en cours.

Ces derniers mois, des opérations de ratissage de grande envergure conjointes contre les combattants de Boko Haram ont été menées par les armées du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Nigeria, dans la zone où sévit le groupe terroriste, dans l’objectif de l’éradiquer définitivement.

Depuis plus de deux ans, les localités nigériennes de Bosso et Diffa, frontalières du Nigeria, subissent des attaques à répétition du groupe islamiste Boko Haram à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires au Niger, et plusieurs dizaines de milliers de déplacés au Niger et au Nigeria.