Le gouvernement nigérian a déclaré mardi qu’il travaillait sur un plan pour générer et injecter dans l’économie une grande quantité de liquidités, en particulier des devises étrangères, pour un montant estimé à 10 à 15 milliards de dollars.

Dans un communiqué transmis à Xinhua à Lagos, le ministre du Budget et du Plan, Udoma Udo Udoma, a déclaré que le gouvernement avait également conçu une stratégie de stimulation budgétaire qui aidera le pays à sortir de la récession économique.

L’équipe de gestion économique a travaillé à l’élaboration d’un plan pour permettre une injection immédiate et importante de fonds dans l’économie, a déclaré M. Udoma.

Ces fonds seront générés par le biais de ventes d’actifs, de paiements d’avance et renouvellements de licence, de concessions d’infrastructures, et d’utilisation de fonds recouvrés, entre autres, pour combler le manque de financements.

“Pour réaliser cela rapidement, nous aurons besoin d’accélérer les procédures par le biais de directives présidentielles et de législations ; un projet de loi est déjà prêt à être soumis à l’Assemblée natonale”, a-t-il ajouté.

Le ministre a souligné la nécessité de sortir l’économie de la récession, par l’injection d’une grande quantité de monnaie dans l’économie.

Le pays n’a pas réussi à diversifier son économie et à atteindre ses objectifs nationaux en raison d’un manque de discipline par le passé, ce qui a entraîné une croissance négative pour le pays, a-t-il indiqué.

Le gouvernement a mis en place des mesures pour diversifier l’économie, a-t-il dit.

Certaines de ces mesures comprennent “faire face aux défis entravant la participation du secteur privé dans le secteur pétrolier d’amont et poursuivre la déréglementation des produits pétroliers”, a-t-il ajouté.

Cela renforcera la production agricole permettant l’autosuffisance alimentaire, car les importations de nourriture représentent la troisième demande la plus élevée de devises étrangères.

Une autre mesure consiste à augmenter les exportations non pétrolières en tirant parti de l’avantage concurrentiel et comparatif du pays généré par la dévaluation, suite à l’introduction d’un taux de change conforme au marché, a déclaré le ministre.

L’économie nigériane est entrée officiellement en récession au troisième trimestre de cette année, quand le produit intérieur brut du pays en termes réels a baissé de 2,06 % en glissement annuel au second trimestre.