GENEVE, 28 juillet (Xinhua) — Le Groupe international de coordination pour l’approvisionnement en vaccin anti-méningococcique (GIC) a appelé mardi au renforcement de la lutte contre l’épidémie de méningite en Afrique menacée par la grave pénurie de vaccin notamment contre la méningite C qui risque de limiter sérieusement la capacité mondiale à réduire au maximum le nombre des personnes touchées.

Dans un communiqué, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Médecins sans frontières (MSF), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui constituent ensemble le Groupe international de coordination pour l’approvisionnement en vaccin anti-méningococcique, ont demandé aux fabricants de vaccins d’augmenter de 5 millions de doses la production du vaccin contre la méningite C avant le début de la saison de la méningite en janvier 2016.

“La méningite touche généralement l’Afrique par cycles. Le nombre des cas de méningite C augmente depuis 2013. Une hausse a d’abord été observée au Nigeria en 2013 et 2014, puis au Niger en 2015. Nous devons nous préparer à faire face à un nombre sensiblement accru de cas pendant la saison 2016 de la méningite”, a déclaré le Dr William Perea, coordonnateur du service de lutte contre les maladies épidémiques à l’OMS, cité dans le communiqué.

Malgré une nette amélioration des mesures de protection contre d’autres grands sous-types de méningite ces dernières années en Afrique avec, notamment, l’introduction du vaccin MenAfrVac contre la méningite A en 2010, il reste beaucoup à faire pour protéger la ceinture africaine de la méningite contre les flambées de méningite C.

La prévention de la méningite pour le GIC repose essentiellement sur la vaccination. “Depuis l’introduction du vaccin conjugué contre la méningite A (MenAfriVac) en 2010 dans 15 pays d’Afrique subsaharienne, la charge de morbidité liée à la méningite a baissé de façon spectaculaire. Aucune épidémie de méningite A n’a été signalée dans les zones où la population a été vaccinée. Nous devons maintenant faire de même pour la méningite C”, a déclaré de son côté Mme Amanda McClelland, une responsable de la FICR.