Malabo (Guinée équatoriale) – Le chef de l’Etat équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979, a été réélu avec un score de 93,7% à l’élection présidentielle du 24 avril, selon les résultats provisoires rendus publics jeudi par la Commission électorale nationale.

Très loin derrière le président sortant, les opposants Bonaventura Monsuy Asumu (Parti de la coalition sociale démocrate) et Avelino Mocache Mehenga (Union du Centre Droit) obtiennent chacun 1,5% des voix, a affirmé le président de la commission électorale, Clemente Engonga, lors d’une cérémonie officielle au ministère de l’Intérieur à Malabo.

332.040 électeurs étaient inscrits sur les listes électorales de ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale et le taux de participation officiel a été de 93,7%.

La lecture des résultats a révélé des anomalies, plusieurs localités comptant un nombre supérieur de votants que d’inscrits, a reconnu M. Engonga. Selon lui, des électeurs ont sans doute voyagé le jour du scrutin, et ont voté dans des centres de votes différents de ceux où ils étaient enregistrés.

Au total, sept candidat se présentaient à cette élection sans suspense que M. Obiang Nguema était assuré de gagner, à la tête d’une coalition de dix partis, dont le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) au pouvoir.

Ses adversaires étaient, pour certains, de nouveaux venus en politique, les autres n’ayant que très peu de poids sur l’échiquier national. Le candidat ayant obtenu le plus faible score, Tomas Mba Monabang (indépendant), a recueilli 0,7% des suffrages.

Initialement prévu en novembre, le scrutin avait été avancé au 24 avril par décret présidentiel, sans explication officielle.

A la dernière présidentielle, en 2009, le président sortant, doyen des chefs d’Etat africains par la longévité au pouvoir, avait obtenu 95,37% des suffrages, selon les résultats officiels.

M. Obiang Nguema, 73 ans, arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d’Etat, dirige son pays d’une main de fer. Le régime actuel est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l’Homme pour sa répression des opposants, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, ainsi que pour l’ampleur de la corruption.

(©AFP / 28 avril 2016 18h47)