Le rapport semestriel de la banque mondial paru le 18 avril 2018 souligne une légère amélioration de la croissance économique. Mais, vue le rythme de la dette par rapport au PIB, les pays africains sont appelés à plus de réformes.

La croissance économique de l’Afrique rebondit lentement d’après les experts de la banque mondiale. Cependant, le ratio de la dette publique sur le PIB augmente, et la composition de la dette évolue de sorte que les pays africains abandonneraient les sources traditionnelles de financement concessionnel et se financent davantage sur les marchés. En mars 2018, 18 pays étaient classés comme étant exposés à un risque élevé de surendettement contre huit pays en 2013.

L’économiste en chef de la Banque Mondiale pour la région Afrique, Albert Zeufack explique que c’est la structure des dettes qui crée ce risque de surendettement : « Dans les années 2000, la dette des pays africains était surtout faite de prêt concessionnel c’est-à-dire des prêts à taux faible que donne la banque mondiale par exemple aux pays les plus pauvres. Ce sont des prêts concessionnels à taux très faible et aussi à longue maturité. C’est ce genre de prêts concessionnels qui sont les plus adaptés pour financer les secteurs qui ont des rendements différés mais ce que nous constatons c’est que la structure de la dette africaine a changé et les maturités sont plus courtes que les risques donc sont plus élevées. »

« Ce qui est alarment ce n’est pas que les pays s’endettent, c’est normal que les pays s’endettent pour créer des emplois aux population mais lors que le rythme d’endettement est effréné alors cela peut poser des problèmes de soutenabilité du PIB » renchérit Albert Zeufack.

Ainsi,  l’économiste Zeufack conseille aux pays africains de « faire attention au rythme de croissance de la dette et à la structure de la dette ». Il rappelle également qu’il est important pour les pays de renforcer les reformes qui  permettront aux économies de croître plus rapidement pour faire face au service de la dette.