Les pays d’Afrique orientale et australe ont constitué un fonds environnemental pour promouvoir le développement durable dans la région africaine des Grands Lacs.

Onze pays du bassin de la région des Grands Lacs bénéficieront de ce fonds d’un demi-million de dollars annoncé mercredi lors d’une réunion de haut niveau organisée à Entebbe sur les rives du lac Victoria, la plus grande étendue d’eau non salée d’Afrique.

Le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie, la Zambie et l’Ouganda bénéficieront de ce Fonds de préservation des Grands lacs en Afrique. La contribution initiale de 500.000 dollars a été versée par la Fondation MacArthur, une entité américaine.

Colin Apse, directeur régional de la préservation des étendues d’eau non salée d’Afrique au sein de l’organisation de préservation internationale The Nature Conservancy, a déclaré que ce fonds servirait à soutenir des projets régionaux visant à améliorer les conditions de vie et à protéger l’environnement.

Les domaines d’attention comprendront les activités intérieures de pêche et d’aquaculture et le développement compatible avec l’environnement.

The Nature Conservancy assurera la gestion de ce fonds et la recherche d’autres financements avec l’aide des pays membres.

Les écosystèmes de la région des Grands Lacs couvrent plus de onze pays avec sept grands bassins comprenant le lac Albert, le lac Edward, le lac Kivu, le lac Malawi, le lac Tanganiyka, le lac Turkana et le lac Victoria.

Ces lacs abritent plus de 50 millions d’habitants qui en tirent de l’eau potable, des protéines sous forme de poisson et un moyen de transport, entre autres.

Toutefois, les experts réunis pour cet événement ont mis en garde que la pression sur les ressources augmentait dans cette région, dont le taux de croissance démographique est l’un des plus élevé d’Afrique.

Le taux de croissance démographique élevé, la pauvreté extrême et le développement rapide sans planification sont à l’origine de l’impact environnemental sévère que connaît la région, ont-ils fait valoir.

“Le développement est essentiel pour cette région, pourtant un développement mal planifié et mal adapté au site menace l’avenir des ressources naturelles qui nourrissent la région depuis des générations”, indique l’un des documents transmis lors de cette conférence.

Parmi les défis croissants évoqués figurent les pratiques de pêche non soutenables, la destruction des habitats, les espèces invasives, la pollution urbaine et industrielle, et l’impact négatif des changements climatiques, entre autres.