La capitale nigérienne, Niamey, va accueillir du 2 au 5 octobre prochain un Forum des Premières Dames de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la fistule obstétricale, append-on mardi de source officielle.

Le forum sera placé sous l’égide de la Première Dame du Niger, Issoufou Malika.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel De Souza, en visite à Niamey, a émis le souhait de voir ce sommet “lancer un appel fort sur des préoccupations hautement sociales comme la question de la fistule mais aussi celles des mutilations génitales et des enfants sorciers qui sont des véritables drames pour nos sociétés”.

Au Niger, la fistule obstétricale est un problème de santé majeur. C’est une lésion issue de l’accouchement qui provoque la continence urinaire et rectale chez certaines femmes. Aussi, elle est souvent considérée comme une malédiction en raison de la mauvaise odeur que dégage la femme.

La plupart des cas de fistule sont dus à des mariages précoces. “30% des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans et 75% avant l’âge de 18 ans, au Niger”, selon l’UNICEF.

Les femmes de 15-19 ans sont les plus touchées, selon Lucien Djangnikpo, directeur du Centre national de Référence de la Fistule obstétricale créé en 2013 par l’Etat nigérien pour la prise en charge des femmes qui sont victimes de la fistule obstétricale.

“94% de ces femmes proviennent de la campagne”, précise-t-il.