Le congrès africain contre la peine de mort ouvert ce 9 avril 2018 à Abidjan en Côte d’Ivoire est marqué, après la cérémonie d’ouverture par un panel des ministres de la justice des pays dits “retentionistes”. Ce sont entre autres le Tchad, le Burkina Faso ,le Congo et la Guinée Conakry. Les ministres de ces pays ont tous exprimé le vœu d’abolir la peine de mort de manière définitive même s’ils observent le moratoire, c’est a dire qu’ils n’exécutent pas la peine.

Le Burkina a annoncé la suppression de la peine de mort dans sa nouvelle constitution en cours d’adoption. Le Tchad, lui a déjà supprimé la peine de mort dans son nouveau code pénal mais pour des raisons de terrorisme, cette peine a exécuté une fois. Djimet Arabi, le garde des sceaux tchadien dit que bientôt, son pays envisage revoir cette loi. Selon lui, il y’a des grandes nations qui exécutent en ce moment la peine de mort alors que, pour le cas du Tchad, c’est pour restaurer la sécurité.

L’Union africaine représentée aux travaux a aussi exprimé les vœux de voir l’Afrique abolir la peine de mort. Pour l’UA, le moratoire de fait qui est observé par la plupart de ses membres doit évoluer jusqu’à l’abolition. Dans ce sens, elle mène des actions de sensibilisation auprès des chefs d’État pour que la peine soit abolie. Il y’a aussi une charte d’abolition de la peine de mort qui est proposée aux commissions de l’UA mais n’a pas reçue d’agrément pour étude et est restée dans les tiroirs.

La Côte d’Ivoire qui accueille ce congrès a aboli la peine de mort depuis 2000.